Interview de Marielle Vannier par Timour AGGIOURI pour Merci Pour l’Info
Question-réponse
Je perçois une allocation-chômage d’environ 1 800 € depuis cinq mois. Mon salaire atteignait 2 500 € brut. Mon médecin souhaite me prescrire un arrêt de travail de deux mois. Quelles sommes percevrai-je durant mon arrêt ?
Pendant votre arrêt-maladie, vous ne serez ni apte au travail ni disponible pour rechercher un emploi. Le versement des allocations d’aide au retour à l’emploi (ARE) par France Travail sera donc suspendu. Au cours de votre arrêt de travail, vous aurez seulement droit aux indemnités journalières réglées par votre Caisse primaire d’assurance-maladie (CPAM).
En principe, les indemnités journalières perçues dans une telle situation sont plus faibles que l’ARE. Dans votre situation, elles sont susceptibles de représenter un montant de 41,66 € brut par jour, soit 1 249,8 € pour un mois de 30 jours et 1 291,46 € pour un mois de 31 jours. Ainsi, sur mars et avril, après déduction du délai de carence de trois jours, vous pouvez recevoir au total 2 416,28 € brut.
Cependant, si dans le cadre de la rupture ou de la fin de votre dernier contrat de travail, vous bénéficiez du maintien de la prévoyance de l’entreprise au moment de votre arrêt – la portabilité –, il est possible que vous puissiez percevoir des indemnités journalières plus élevées. Pour le savoir, vous devez vérifier si les garanties souscrites par votre ancien employeur auprès d’un organisme de prévoyance permettent de compléter les indemnités journalières versées par l’Assurance maladie, si nécessaire en contactant cet organisme. Le cumul des indemnités et du complément pourra vous permettre de percevoir, au cours de votre arrêt de travail, l’équivalent du montant maximal de vos allocations-chômage.
Quel que soit le montant de vos indemnités journalières, à l’issue de votre arrêt, vous recevrez à nouveau les allocations d’aide au retour à l’emploi.
Bon à savoir
Une portabilité limitée
La portabilité est limitée à la durée de votre dernier contrat de travail ou de vos derniers contrats de travail consécutifs auprès du même employeur. Vous y avez droit pendant 12 mois maximum.
Source : article L. 911-8 du Code de la Sécurité sociale
Publié le 08 mai 2025 par Timour Aggiouri
En collaboration avec Marielle Vannier (Avocate spécialisée en droit du travail.) interviewée le 12 novembre 2024