DRH : une relation intime avec un représentant du personnel peut vous couter très cher

C’est ce que vient de décider la Cour de cassation dans un arrêt du 29 mai dernier.

Un DRH a été licencié pour faute grave au motif qu’il « avait caché à son employeur la relation amoureuse qu’il entretenait (…) avec une autre salariée, laquelle, jusqu’à son départ de l’entreprise (…) y exerçait des mandats de représentation syndicale et de représentation du personnel, s’était [notamment] investie (..) dans des mouvements de grève et d’occupation d’un des établissements de l’entreprise ».

La Cour de cassation valide ce licenciement. Elle rappelle dans sa décision le principe suivant :« Un motif tiré de la vie personnelle du salarié ne peut, en principe, justifier un licenciement disciplinaire, sauf s’il constitue un manquement de l’intéressé à une obligation découlant de son contrat de travail. »

En l’espèce, elle estime « qu’en dissimulant cette relation intime, qui était en rapport avec ses fonctions professionnelles et de nature à en affecter le bon exercice, le salarié avait ainsi manqué à son obligation de loyauté à laquelle il était tenu envers son employeur et que ce manquement rendait impossible son maintien dans l’entreprise, peu important qu’un préjudice pour l’employeur ou pour l’entreprise soit ou non établi. »

Décision – Pourvoi n°22-16.218 | Cour de cassation